La Fédération nationale des Pêcheurs artisanaux de Guinée s’inquiète face aux difficultés, notamment les pertes en vies humaines, qui frappent le secteur de la pêche ces derniers temps. Le dernier incident en date remonte au 4 septembre 2024, à Koukoudé, dans la préfecture de Boffa, où un bateau de pêche semi-industriel a chaviré. Ce drame a indigné les acteurs de la pêche artisanale en Guinée, qui réclament désormais une amélioration de leurs conditions de travail, notamment à travers l’acquisition de moyens logistiques de sécurité en mer.
Selon Idrissa KALLO, joint par téléphone ce lundi 9 septembre 2024 par un reporter de guineepanorama.com, les défis auxquels fait face la pêche artisanale sont nombreux. Il a évoqué l’incident du 4 septembre, où neuf personnes, dont trois Chinois et six Léonais, ont été victimes du chavirement d’un bateau au large de Töröfily, à Boffa. Le navire, baptisé Kakandé N°1, était parti en mer le 2 septembre pour une campagne de pêche. Pour Idrissa Kallo, secrétaire chargé des affaires extérieures, communications et informations de la Fédération Nationale des Pêcheurs Artisans de Guinée, la pêche en mer est un métier à haut risque qui nécessite la mise à disposition de tous les équipements de protection nécessaires pour les pêcheurs artisanaux.
« Les pêcheurs artisanaux sont ceux qui nourrissent les familles guinéennes les plus modestes, celles qui n’ont pas les moyens d’acheter de la viande, dont le prix est élevé. Leur travail doit être valorisé, et cela passe par la fourniture de kits de protection, tels que des gilets de sauvetage, des uniformes, et d’autres équipements pour garantir leur sécurité en mer », a plaidé Idrissa Kallo.
Il a également déploré le fait que, lors de drames en mer, les premiers secours proviennent souvent de particuliers, et non de l’État, comme ce fut le cas récemment à Boffa. Kallo estime que l’État devrait être le premier garant de la sécurité des pêcheurs en mer.
« Malheureusement, nous constatons que ce sont les particuliers qui interviennent avant l’État, comme ce fut le cas récemment à Boffa, où une société privée, STS, a été la première à participer au sauvetage des neuf personnes victimes du chavirement. Nous recommandons aux autorités l’installation d’équipes de sécurité tout le long des côtes maritimes afin de minimiser les risques de pertes en vies humaines en mer », a-t-il proposé.
Pour conclure, Idrissa Kallo a fourni les dernières informations concernant le chavirement du bateau au large de Boffa :
« Selon les dernières informations, un rescapé a été retrouvé à Koba, un corps sans vie a été repêché à Boffa, et un autre corps, en état de décomposition, a été retrouvé par un navire minier à Kamsar », a-t-il précisé.
Cependant, nos confrères de guineenews ont affirmé dans un article publié il y a trois jours que les neuf personnes qui se trouvaient à bord du navire chaviré le 4 septembre à Boffa avaient toutes été secourues.
Tamba Justin LÉNO