Dans une sortie médiatique, le premier ministre BAH Oury a montré son opposition par rapport aux manifestations en affirmant que la force publique va agir jusqu’au bout. Des Propos qui semble avoir choqué certains acteurs socio-politiques. Souleymane souza Konaté de l’UFDG pense que « BAH oury est un soldat perdu ».
Alors que des manifestations sont annoncées par les forces vives de Guinée dans les prochains jours à Conakry, le membre fondateur de l’organisation guinéenne des droits de l’homme et actuel premier ministre menace les initiateurs. Réagissant à cette sortie, le conseiller en communication de cellou Dalein DIALLO répond à BAH oury en ces termes:
« Le premier ministre BAH Oury est un soldat perdu. Dans le contexte actuel marqué par des crises multiformes aux conséquences imprévisibles, il est important de le ramener à la raison pour éviter à notre pays tout scénario catastrophe.
Il faut rappeler à monsieur Bah que la manifestation n’est pas un crime. C’est un droit reconnu par toutes les lois supranationales ratifiées par la Guinée mais surtout la charte de la transition élaborée et imposée aux guinéens par la junte dont-il sert fièrement aujourd’hui. Dans cette charte , il est mentionné je cite : « Aucune situation, aucune exception ne peut contraindre l’exercice des droits et des libertés ». Fin de citation.
De ce point de vue, il est malhonnête de justifier l’interdiction des manifestations avec des arguments insensés et méprisant à l’égard du peuple souverain de Guinée.
Dire que la force publique va agir contre les manifestants, c’est du déjà vu et entendu. Je vais simplement inviter monsieur Bah à s’inspirer des anciens dignitaires qui se sont illustrés dans la répression, l’arrogance, le mépris, l’injustice et l’arbitraire. Aujourd’hui, ils sont tous victimes du système qu’ils ont créé et entretenu pour bâillonner le peuple », a-t-il réagi.
Au cours de la même sortie, le président de la commission d’organisation des évènements du 28 septembre 2009 a également nié l’implication de son gouvernement dans l’enlèvement présumé de « Fonikè Menguè » et de Billo BAH, tous leaders du “FNDC dissous”. Le jeune politicien réplique en ces termes : « Le premier rôle régalien d’un État reste la sécurité, la protection des citoyens et leurs biens. Des guinéens sont nourris, habillés, formés et équipés grâce au contribuable guinéen pour exécuter cette mission. Il faut arrêter de jouer avec le feu. Le procureur général à reconnu l’enlèvement des deux activistes. Ce qui, du point de vue de nos lois, est un crime imprescriptible. Par la même occasion, il a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante. Aujourd’hui, il ya les premiers témoignages de monsieur [Mohamed] CISSÉ, un codétenu de « Foniké » et de Billo qui dit clairement que les deux ont été enlevés par les forces de l’ordre. Les témoignages des voisins et de la famille des deux activistes confirment [concordent avec] cette hypothèse. Dans un pays sérieux avec une justice au service de la loi, on aurait eu un début de réponse. Mais hélas, la justice de notre pays est devenue un outil au service de l’exécutif pour faire taire toutes les voix discordantes », déplore-t-il, appelant à leur libération. « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de nos deux collaborateurs ».
Les Forces vives appellent à une journée ville morte le lundi 12 août 2024 pour protester contre l’enlèvement de Fonikè Mengué et Bilo depuis un mois, la fermeture de certains médias entre autres. Elle sera suivie d’une autre manifestation, annoncent les Forces Vives.
Mamadou Mouctar SYLLA