À l’occasion du premier anniversaire de la signature du Traité de Liptako Gourma, le président malien Assimi GOÏTA, également à la tête de la Confédération des États du Sahel (AES), a prononcé une allocution marquée par deux annonces majeures : la mise en circulation prochaine d’un passeport biométrique commun à l’AES et un plan ambitieux d’infrastructures pour connecter davantage les pays membres.
Lors de cette allocution, le président malien, Assimi GOÏTA, a partagé des perspectives encourageantes pour l’avenir de la Confédération des États du Sahel (AES). Il a mis en avant l’importance de renforcer l’intégration des pays membres à travers deux projets phares : un passeport biométrique commun et le développement des infrastructures de transport et de communication.
« Dans les jours qui viennent, un nouveau passeport biométrique de l’Alliance des États du Sahel (AES) sera mis en circulation, avec pour objectif d’harmoniser les titres de voyages dans notre espace commun », a annoncé le président GOÏTA.
Articles connexes :
- Ratification du traité de la Confédération de l’AES : le Mali prend le devant ;
- Afrique : l’AES rappelle à l’ordre l’Union africaine ;
- Premier sommet de l’AES : les justifications du président Burkinanè, Ibrahim TRAORÉ,
Selon lui, Ce nouveau passeport vise à faciliter la mobilité des citoyens entre les États membres de l’AES, favorisant ainsi les échanges économiques, culturels et humains. Cet outil d’unification symbolise également la volonté des dirigeants de renforcer la coopération régionale dans un espace géopolitique souvent marqué par des défis sécuritaires et socio-économiques complexes.
Un plan d’infrastructures pour une meilleure connexion
Le président malien a également souligné l’importance d’une interconnexion accrue des territoires des États membres de l’AES. « Nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports, réseaux de communication et des technologies de l’information », a-t-il ajouté.
Lire aussi : Création de l’AES : « Ils peuvent être maîtres de leur destin », selon Thierno Boubacar TOUNKARA
Ce projet ambitieux répond à la nécessité de surmonter les obstacles géographiques qui freinent le développement et la sécurité dans la région. L’amélioration des réseaux de transport et de communication devrait non seulement renforcer les liens économiques, mais aussi contribuer à une meilleure coordination des efforts pour lutter contre l’insécurité qui gangrène la zone sahélienne.
Un avenir tourné vers l’intégration
Un an après la signature du Traité de Liptako Gourma, l’AES franchit ainsi une nouvelle étape vers une intégration plus profonde de ses membres. En conjuguant des efforts pour la mobilité des citoyens et le développement des infrastructures, les dirigeants des États du Sahel entendent bâtir une alliance plus solide et résiliente face aux nombreux défis auxquels la région est confrontée.
Ces annonces augurent des changements positifs pour les populations sahéliennes, espérant voir leurs conditions de vie s’améliorer grâce à une meilleure interconnexion régionale et à une coopération renforcée au sein de l’AES. Le lancement imminent du passeport biométrique et la volonté de développer des infrastructures montrent la détermination des dirigeants à concrétiser cette vision de l’unité sahélienne. L’annonce de la création d’un passeport commun scelle le retrait du trio (Mali-Niger-Burkina) de la CEDEAO qu’il accuse d’agir à la solde de la France.
Saa Joseph KADOUNO