Le rapport d’évaluation des partis politiques a été rendu public dans la soirée de ce lundi 28 octobre 2024. Ce rapport a pour effet de suspendre 54 partis politiques, d’en éliminer 53, et de mettre en observation 67 autres formations. Djiguiba Koulako TRAORÉ, politologue, juge cette démarche normale.
La publication de ce rapport fait débat dans la société, où politologues et responsables politiques expriment leurs opinions. Rencontré ce mardi 29 octobre, Djiguiba Koulako TRAORÉ, consultant en sciences politiques, semble approuver l’initiative. « Il faut tirer les leçons de notre passé pour assainir notre paysage politique. Il existe de nombreux partis politiques créés sans siège, ce qui n’est pas normal. De plus, certains de ces partis se fondent sur des bases ethniques ou régionalistes. La loi sur les partis politiques impose des obligations de formation pour les militants. Est-ce que cela est respecté ? À ma connaissance, non. Si le ministère de l’Administration du territoire cherche à assainir l’espace politique, cette démarche doit être continue et sans favoritisme. La loi doit s’appliquer avec rigueur », a-t-il déclaré.
Interrogé sur le respect des critères dans la procédure, Traoré a répondu : « Pour moi, la démarche a suivi tous les critères. Certains partis concernés ont réagi, mais lorsqu’on observe la vie politique de notre pays, on se dit que cette action est justifiée. »
Certains partis politiques suspendus, contactés en privé, envisagent de saisir le ministère de l’Administration du territoire dans les plus brefs délais.
Mamadou Mouctar SYLLA