Les autorités guinéennes ont décidé d’intensifier leurs efforts pour garantir la qualité des produits alimentaires mis sur le marché après la saisie record de plus de 10 sacs de riz avarié. Les acteurs du secteur commercial se sont réunis ce mardi (3 septembre 2024) à Conakry
pour discuter des politiques actuelles et identifier des solutions concrètes visant à lutter efficacement contre la vente et la propagation de produits alimentaires impropres à la consommation.
Cette une initiative est portée par le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (MCIPME). La rencontre, présidée par le Secrétaire Général du ministère, Mamadou Saliou DIABY, a réuni la Chambre du Commerce, l’Union des Consommateurs, et le Syndicat des Commerçants de Guinée .
« Cette initiative vise à protéger la population en contrôlant la qualité des produits alimentaires. Il convient de rappeler que l’idée a émergé après la découverte, la semaine dernière à Coyah, d’une grande quantité de riz avarié—plus de 10 000 sacs—qui avait été reconditionnée dans des sacs neufs et mise en vente par un individu malintentionné. Nous avons estimé qu’il était urgent de nous retrouver pour identifier des mécanismes permettant de contrôler cette situation, qui constitue un réel problème de santé publique. Nous avons eu des discussions fructueuses, et des solutions ne tarderont pas à être mises en œuvre pour le bien-être des consommateurs », a expliqué Mamadou Saliou DIABY, précisant que les échanges ont principalement porté sur les difficultés rencontrées par les parties prenantes et sur les stratégies à mettre en place pour renforcer les contrôles de qualité et protéger efficacement les consommateurs guinéens.
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Parmi les participants à cette rencontre figurait l’Office National de Contrôle de Qualité (ONCQ), principal organe de protection des consommateurs en Guinée. Cet organisme est chargé de contrôler la qualité des produits alimentaires et non alimentaires à chaque étape de leur cycle, de la production à la consommation. Le Directeur Général de l’ONCQ, Mohamed Kadiatou SYLLA, a insisté sur la nécessité de disposer de plus de moyens financiers pour que son service puisse accomplir sa mission de manière efficace.
« Notre travail est quotidien et ne doit jamais s’arrêter. Pour un marché plus sain et plus sécurisé, nous devons être constamment sur le terrain. Pour cela, nous demandons à l’État de nous fournir les moyens logistiques nécessaires. Les agents sur le terrain doivent être équipés », a-t-il plaidé.
En attendant la mise en application des mesures issues de cette rencontre, le Directeur Général de l’ONCQ conseille aux citoyens de vérifier la date de péremption des produits ainsi que leur lieu de conservation avant de les acheter.
Tamba Justin LÉNO