La Guinée a-t-elle une raison de croire à sa qualification à la prochaine CAN ? Battue 1-0 par la Tanzanie lors de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025 à Dar Es Salaam, la Guinée souhaiterait contester la légitimité de la victoire de son adversaire. Le Syli national accuserait la Tanzanie d’avoir aligné un joueur portant un numéro différent de celui mentionné sur la feuille de match. Une infraction qui pourrait, selon le règlement de la CAF, entraîner des sanctions lourdes.
La polémique enfle sur les réseaux sociaux après l’élimination du Syli national, troisième du groupe H avec 9 points, derrière la Tanzanie (10 points). Le match décisif de ce mardi 19 novembre 2024 à Dar Es Salaam devrait laisser place à un bras de fer administratif. Le recours probable par la Guinée repose sur une possible irrégularité concernant la conformité des numéros de maillot d’un joueur tanzanien avec la feuille de match officielle.
Ce que disent les règlements de la CAF
La réglementation de la Confédération africaine de football (CAF) est stricte en matière d’alignement des joueurs. Le chapitre 21 (Liste des joueurs), en son article 48 des règlements stipule que chaque équipe doit fournir une « liste des 25 joueurs susceptibles » de participer au match lors de la « réunion technique » précédant la rencontre.
Toute incohérence dans cette liste, comme le port d’un numéro non conforme, est passible de sanctions sévères. « Le commissaire et l’arbitre ont l’obligation d’interdire à tout joueur figurant sur la liste qui ne répond pas aux normes de qualification de la compétition de prendre part au match. La CAF se réserve le droit de sanctionner toute défaillance », indique la CAF
Le chapitre 20 (FRAUDE – FALSIFICATION – ADMINISTRATIVE
ERREUR), en son article 47, précise également que « toute erreur administrative » concernant « l’enregistrement » des joueurs peut entraîner l’élimination de l’équipe fautive si la compétition est en cours. Si la fraude est avérée, comme indiqué dans l’article 45, une enquête sera ouverte et pourrait aboutir à une suspension aux « deux éditions suivantes de la CAN » pour l’association nationale concernée.
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Une affaire à enjeux multiples
Pour la Guinée, ce recours représente bien plus qu’une simple réclamation. Il s’agit d’une ultime chance de sauver son rêve de CAN 2025, après une campagne éliminatoire marquée par des résultats en demi-teinte. Côté tanzanien, une disqualification ouvrirait la porte à une bataille juridique, mais aussi à des retombées sportives et diplomatiques.
Et maintenant ?
La CAF devra trancher rapidement, d’autant que la phase finale de la CAN 2025 se profile à l’horizon : 21 décembre 2025-janvier 2026. Si la Guinée parvient à prouver ses accusations, les conséquences pourraient être lourdes pour la Tanzanie. Ce recours pourrait également servir de rappel des responsabilités aux commissaires de match et aux arbitres, tenus de vérifier la conformité des joueurs avant chaque rencontre.
En attendant la décision de la CAF, les espoirs des supporters guinéens restent suspendus à cette procédure. La question demeure : la Tanzanie a-t-elle vraiment enfreint les règles ou la Guinée joue-t-elle son va-tout dans un dernier effort désespéré ? Les prochains jours ou moins nous edifieront davantage.
À suivre !
Saa Joseph KADOUNO