« Si on ne trouve pas d’issue…, on va agir conformément à la loi »
En marge d’une rencontre tenue ce jeudi 12 septembre 2024 avec les responsables du Conseil national du Dialogue social (CNDS), Aboubacar SOUMAH, secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a une nouvelle fois souligné les inquiétudes de son syndicat face aux revendications non encore satisfaites. À l’heure où le SLECG menace de boycotter la rentrée scolaire, la situation des enseignants contractuels non retenus pour intégrer la fonction publique reste un point nœudal. Cependant, une nouvelle revendication vient s’ajouter à la liste : la révision du statut particulier des enseignants du pré-universitaire.
Aboubacar SOUMAH a rappelé que le statut particulier des enseignants du pré-universitaire et de l’enseignement technique, adopté en 2006, devrait être révisé conformément à son article 100, qui prévoit des ajustements en cas d’inflation ou d’augmentation du coût de la vie.
« Conformément à l’article 100 de ce statut qui a été signé depuis 2006, chaque fois qu’il y a inflation, chaque fois que le coût de la vie est cher, il faut adapter le contenu de ce statut à cette réalité. Ce qui n’est pas fait. Nous avons toujours réclamé, mais ce n’est pas fait », a-t-il déclaré avec insistance.
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Il a également souligné l’exemple de l’enseignement supérieur, dont le statut a été révisé. « À l’image de l’enseignement supérieur dont le statut a été révisé, nous aussi, nous demandons à ce que le statut de l’enseignement pré-universitaire et de l’enseignement technique soit adapté aux réalités actuelles de la vie », a-t-il ajouté, renforçant ainsi l’urgence d’une révision.
Menace de boycott réitérée
En plus de ces revendications statutaires, la situation des enseignants contractuels de Conakry et de ceux qui n’ont pas été retenus pour intégrer la fonction publique constitue un autre point de friction. Aboubacar SOUMAH a averti qu’en l’absence d’une solution favorable à cette situation, le syndicat passera à l’action. « Si on ne trouve pas d’issue sur la situation des enseignants contractuels de Conakry et ceux non retenus, on va agir conformément à la loi », a-t-il averti, réitérant ainsi la menace de boycott.
Les négociations avec les autorités du Cadre stratégique de dialogue seront donc déterminantes pour la rentrée scolaire qui arrive à grand pas.
Saa Joseph KADOUNO