En Guinée, les restrictions de la liberté de la presse se poursuivent sans répit. Le dernier cas remonte au mercredi 17 avril 2024, avec la suspension du site inquisiteur.net pour une période de six mois. La décision a été prise par la Haute autorité de la communication (HAC) pour cause de « diffamation ».
Inquiètes, les associations de presse souhaitent directement parler au président de la transition. Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa, a de nouveau réagi sur la question ce mardi 23 avril 2023 au micro de guinéepanorama.
Il rappelle que 500 journalistes sont au chômage technique.
« Nous sommes inquiets, nous demandons audience au président de la transition. En plus de ce que nous subissons, Mamadi Doumbouya aussi perd beaucoup dans cette crise, parce que sa popularité a été affectée avec la fermeture des médias. Il y a des émissions de grande écoute (comme celle d’Aboubacar Diallo, dans Mirador, qui ne travaille plus aujourd’hui ! Vous ne pouvez pas minimiser tous ceux qui se reconnaissent dans son boulot, sans compter les différents chroniqueurs qui sont dans son émission. Même chose pour l’émission les grandes gueules d’espace tv parce que la télévision a été retirée de canal+.
Et, au niveau des reporters, il y a des Guinéens qui sont habitués à certaines voix qui sont éteintes aujourd’hui… Fim FM a renvoyé 100 % de son personnel, qui est au chômage ; le groupe Hadafo Média, 70 % ; Évasion, au milieu de la crise, était à 50 % et aujourd’hui, je ne sais pas à combien ils sont. Et moi, j’ai entamé une tournée à l’intérieur du pays. Je suis allé dans une rédaction, par exemple à Djoma, (et) à Boké, je n’ai pu rencontrer dans les locaux que la directrice et le vigile, parce que tout le monde est à la maison… » a-t-il regretté.
Depuis l’an dernier, les médias audiovisuels et les sites d’information sont brouillés ou suspendus. Les autorités de la transition responsables de cet état de fait parlent de « sécurité nationale »
La rédaction