Depuis hier mercredi certains médias ont cessé d’émettre. Pour cause, leurs agréments ont été retirés par le ministère de l’information et de la communication . La mauvaise nouvelle a été annoncée pendant que les associations de presse étaient réunies à la maison de la presse pour signer le document mettant en place l’organe d’auto-régulation des médias en Guinée. Intervenant chez nos confrères de cavi média ce jeudi, 23 mai 2024, le président de l’URTELGUI annonce que des négociations sont déjà entamées en vue de récupérer les licences.
Selon lui “Nous ne baissons pas les bras. Depuis hier nous avons relevé un autre pilier de négociation par rapport à cette question de retrait des agréments.L’agrément c’est le ministre de l’information et de la communication qui donne et nous avons vu la signature du ministre. C’est pourquoi il était important pour nous d’aller prendre le bout de la situation auprès du ministère de l’information et de la communication avant d’aller à la haute autorité de la communication et aujourd’hui nous sommes en train de continuer vers les autres autorités” a annoncé Aboubacar Camara.
Alors que la mise en place de l’OGAP d’auto-régulation doit permettre à la libération des médias brouillés, le SPPG a snobé la rencontre. Pour Aboubacar Camara, tout différend se règle par le dialogue. C’est pourquoi il invite le SPPG à s’aligner.
“Quand il y a un problème, qu’on aille au dialogue, qu’on aille vers la négociation. J’ai dit hier ce n’est pas nécessaire de se bomber le torse. Ce n’est pas en prenant des cailloux ou en tirant à boulet rouge sur les responsables des médias, je veux parler du SPPG. Aujourd’hui à la nécessité de comprendre et de s’aligner. Nous sommes dans une phase où nous avons l’obligation de sauver les meubles, de sauver des entreprises de presse, des emplois. Lorsqu’il n’y a pas d’entreprise de presse, il n’y saurait avoir d’emploi. Il est important aujourd’hui que les paroles qui peuvent fâcher quelque chose qui n’a rien donné depuis 6 mois doivent cesser et ça nous le disions et nous sommes catégorique. Il faut que celà cesse pour que nous fassions un même corps.
Donc l’appel que nous sommes en train de lancer. Nous avons lancé au niveau des responsables des médias concernés, nous lançons le même appel aux journalistes qui sont syndiqués, de s’approcher de leur syndicat le SPPG. Pour lui signifier que l’heure n’est pas à une espèce de va t-en guerre. L’heure est aux négociations pour que nous puissions d’abord sauver les emplois. Le SPPG à tout intérêt d’avoir une posture normale avec les employeurs et de s’inscrire dans la dynamique de défendre le travail et le travailleur. Aujourd’hui la position du SPPG sur le terrain peut porter préjudice au travail qui est en train d’être fait” a-t-il déploré.
Mamadou Mouctar sylla pour Guineepanorama.com