Le président américain Donald TRUMP a signé ce lundi 20 janvier 2025 un décret visant à retirer les États-Unis de l’OMS, un organisme qu’il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19. Cette décision suscite beaucoup de réactions dans le monde entier mais notamment en Afrique, surtout à une période ou l’épidémie Mpox sévit. Le cardiologue et ancien directeur général de Donka, Abdoulaye KABA, s’est exprimé ce mardi 21 janvier 2025 sur cette. Il a affirmé que ce retrait des États-Unis de l’OMS peut être une source de sa déstabilisation d’une part. Et d’autre part, cet acte poussera les pays à revenus faibles à mettre en place leurs propres systèmes de santé.
« Les conséquences peuvent être beaucoup plus néfastes pour les États africains car leurs économies de santé sont supportées par l’OMS. Donc ce retrait peut causer un impact dans le cadre de la lutte contre les épidémies et mêmes dans les réformes et le fonctionnement de certains systèmes de santé à travers le monde », a-t-il indiqué
Ce médecin qualifie ce retrait annoncé des Américains de l’OMS de grave. Selon lui, étant une puissance mondiale, ses alliés pourraient la suivre pour quitter l’organisme. « Une puissance n’évolue pas seule, elle a des alliés, elle a des intérêts stratégiques. Le retrait des États-Unis peut être une source de déstabilisation pour l’organisation mondiale de la santé parce que les États-Unis ont des alliés en matières d’économie, politique et santé. Lorsqu’ils se retirent comme çà, il y a des alliés qui vont essayer d’emboîter le pas. Surtout s’ils apprennent que Donald TRUMP va mettre en place d’autres alternatives sanitaires », s’est inquiété.
Docteur Abdoulaye KABA estime que cette décision de Donald TRUMP va motiver les pays pauvres à prendre leurs responsabilités pour alimenter leurs systèmes de santé.
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« Quand une difficulté se présente, il y a des opportunités qui naissent aussi. Ce retrait des États-Unis de l’OMS poussera les pays à revenus faibles et les pays africains à prendre leurs bâtons de pèlerins pour mettre en place leurs systèmes de santé et appliquer les décisions dont ils envisagent eux-mêmes. Et cela va donner les orientations à tous les États de fédérer autour d’autres organisations de la santé qui verront bientôt jour », a-t-il déclaré
Néanmoins, le cardiologue estime que les experts qui évoluent au niveau de l’organisation mettront en place de nouveaux mécanismes pour assurer la survie de l’organisation.
Aly Pires CAMARA