Blouse verte, un regard rassurant, il n’enlève jamais sa bavette et cela depuis 2014, pour une question de santé selon lui. Dr Papus puisqu’il s’agit de lui, a échappé au pire en octobre 2014 : « En 2014, EBOLA est apparu en Guinée. Mon papa était chirurgien à Nzérékoré, il est rentré en contact avec un patient. Il n’a pas pris le soin de se désinfecter les mains, c’est comme ça qu’il a attrapé la maladie. J’ai aussitôt été contaminé par mon père ».
Son père, son oncle et leur chauffeur décèdent, lui-même est transféré dans un centre en urgence : « Lorsque les résultats sont arrivés, j’étais gravement malade. Je n’avais plus d’espoir ».
Grâce à une bonne prise en charge médicale, le Dr Papus a été déclaré guéri d’Ebola. Aujourd’hui, il est en première ligne concernant la sensibilisation sur les maladies contagieuses. Ceux qui ont douté, qui doutent encore de la fièvre hémorragique à virus Ebola et qui se demandent si elle est vraiment réelle, il leur adresse ce message : « Ebola, c’est une réalité. Mais il faut l’avoir dans ton corps pour le savoir donc on ne doit pas blaguer avec ça, on ne peut pas négocier avec lui. Cacher des patients à la maison, c’est ce qui a aggravé la situation. Nous avons perdu les personnes qui nous sont chères. C’est la peur qui peut pousser à faire ça, mais la peur ne peut pas combattre. Il faut affronter la maladie et ça m’a permis d’être là aujourd’hui. »
La lutte contre Ebola est devenue un combat personnel pour le Dr Papus à travers une sensibilisation porte à porte. Il promet qu’il ne compte plus s’arrêter même si la maladie ne sévit plus dans le pays, selon l’organisation mondiale de la santé OMS.
La rédaction