La communauté des États Économiques de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se trouvant à nouveau à un tournant de l’histoire. De nombreux des acteurs comme Souleymane Souza KONATÉ pensent que l’organisation sous-regionale devrait exercer de la pression sur les militaires pour le respect du chronogramme de la transition comme elle l’a fait subir au Mali avec un embargo économique.
Dans un entretien accordé à un de nos reporters, souleymane Souza KONATÉ, conseiller en communication du président de l’UFDG ne passe pas par le dos de la cuillère pour exprimer son désarroi vis-à-vis de la CEDEAO. « Dans l’espace CEDEAO cité jusqu’à un passé récent comme modèle d’intégration, l’heure est grave. L’institution doit prendre conscience qu’elle représente la communauté internationale en raison du principe de subsidiarité et prendre toutes ses responsabilités pour la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans la sous-région.
Les objectifs et principes qui ont sous-tendu la création de cette institution sous-régionale sont pourtant clairs. Il s’agit de favoriser l’intégration, la coopération, les libertés, les droits humains, la justice , la démocratie et la libre circulation des personnes et des biens. Mais de nos jours, les crises à répétition dans les pays membres et l’inertie de la CEDEAO face à cette situation soulèvent des inquiétudes et amènent les citoyens à douter de la capacité de celle-ci à prendre en compte les aspirations profondes et légitimes des peuples ouest-africains », dit-il avant d’ajouter que la CEDEAO est toujours passée à côté dans le cas guinéens. « Une chose est claire, la CEDEAO a toujours déçu chaque fois que les guinéens attendent d’elle des engagements forts pour amener les dirigeants à respecter les lois et principes de la démocratie et de l’État de droit. »
Contrairement au Mali qui avait subi la frustration de la CEDEAO pour avoir repousser les élections, la Guinée peut compter sur le soutien de la CEDEAO. Souleymane KONATÉ pense que les Guinéens doivent compter sur leurs propres efforts.
« À l’ANAD et aux Forces Vives de Guinée, on ne se fait pas d’illusions. Personne ne viendra faire le travail à notre place. Nous devons compter sur nos propres moyens pour libérer notre pays de cette nouvelle dictature rampante. Si la CEDEAO par contre continue à regarder ailleurs pendant que sa maison brûle, elle sera aussi comptable de tout ce qui pourrait advenir car, les guinéens sont plus que jamais engagés à gagner le pari du retour à l’ordre Constitutionnel avant le 31 décembre 2024 », lance-t-il.
Mamadou Mouctar SYLLA