Les groupes de presse Djoma, Fréquence Média et Hadafo médias sont à l’arrêt depuis trois mois, cela suite aux retraits de leurs licences par le Ministère de l’Information et de la Communication pour non respect des cahiers de charge.
S’exprimant sur leur cas ce jeudi, lors d’une conférence de presse à Kaloum, le Ministre secrétaire général à la Présidence, le Général Amara Camara affirme qu’un pays ne se limite pas qu’à trois organes de presse, il exhorte les médias concernés à saisir la justice pour exprimer leur désaccord d’avec la décision.
« Il existe des voies absolument légales de faire des recours, dire qu’on n’est pas d’accord pour telle ou telle mesure. Et la justice viendra dire s’il y a eu abus ou s’il n’y a pas eu. Mais ça ne pourrait pas être utilisé contre un pays. Un pays ne se limite pas à trois organes de presse. On ne peut pas dire qu’en Guinée, il y a une crise. S’il y avait une crise entre la presse et l’administration, on ne serait pas dans cette salle aujourd’hui en train de parler » ail ainsi affirmé pour minimiser la situation actuelle.
Et Ousmane Gaoual Diallo, Porte Parole du gouvernement, de renchérir : « La question est un peu biaisée. Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’Etat dans notre pays. Il y a un certain nombre d’organes de presse, trois, je crois, dont les agréments ont été retirés et sur des motivations qui ont été bien exprimées. Il ne faut pas réduire la presse guinéenne à cela (…) Hier en France C8 et Énergie 12 ont perdu leurs agréments. Parce qu’un des journalistes tient des propos que le gouvernement et les autorités françaises ont jugé inacceptables. Et d’ailleurs, une des chaînes a été frappée de 7,5 millions d’euros d’amende. Mais on ne parlera pas de crise majeure entre la France et la presse. Chaque État régit le fonctionnement des organes de presse dans son pays. Il faut donc éviter de s’approprier des argumentaires qui sont développés juste pour détruire l’image. Vous tous, vous êtes là, vous exercez librement. Certains d’entre vous sont très critiques vis-à-vis de ce que nous faisons, mais cela reste dans le cadre de la critique légitime et normale. Il faut donc éviter de s’approprier des argumentaires qui sont développés juste pour détruire l’image ».
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