Le jeune leader politique guinéen, Aliou BAH, a pris part au 28eme sommet Afrique-France, aux côtés de certains jeunes du continent africain. Le Président du parti MoDel, a interpellé Emmanuel Macron, sur la volonté de certains dirigeants africains, à s’éterniser au pouvoir.
Dans sa prise de parole à ce sommet, Aliou BAH a fait comprendre au Président Emmanuel Macron, qu’il perçoit ce sommet comme étant:« le sommet de la clarification sur certains sujets qui sont très sensibles et qui cristallisent l’attention de l’opinion publique africaine et française.Peut-être que nous n’avons pas la même perception de ce qu’on appelle régime démocratique, parce qu’il me semble qu’il suffit de s’adosser sur des lois et ce qui est légal, pour considérer un régime démocratique. Étant donné que nous sommes tous d’accord qu’il y a une pré éminence de la légitimité sur la légalité pour que nos actions portent».
Poursuivant, le patron du MoDel, admet que c’est vrai qu’il y a des dirigeants africains qui sont légitimes, il y en a beaucoup qui ne le sont plus. Au Président Macron, Aliou BAH martèle qu’il « nous ne vous demandons de vous occuper de nos dictateurs. Nous le faisons et nous continuerons de le faire. Je viens de la Guinée qui vient de se débarrasser de quelqu’un qui voulais mourir au pouvoir et je fais partie de ces jeunes qui étaient en première ligne et je suis fier d’avoir mené ce combat. Parce que, ça ramène de l’espoir auprès de notre jeunesse. Ce que nous essayons de vous demander M. le Président , ce n’est pas de vous occuper de ces problèmes internes , c’est plutôt en tant que partenaire , de refuser de collaborer et de considérer comme étant un interlocuteur, quelqu’un qui utilise de manière subtile le tripatouillage constitutionnel pour rester au pouvoir. N’en faites pas un partenaire selon les cas en rapport avec des intérêts géopolitiques, stratégiques, militaires ou autres. Parce que ce qui arrive souvent M. le Président, on utilise beaucoup de la subtilité politique dans le langage».
Le politique guinéen fait savoir davantage au Président français, qu’aussi longtemps qu’on va continuer de traîter la question de l’alternance politique au cas par cas «on ne s’en sortira pas. Ne voyez pas le Tchad différemment que le Mali, que la Guinée etc. sur cette question la. Traitons la de façon transversale. Il y a des valeurs que nous avons en partage, les valeurs universelles. Le droit à l’alternance c’est quelque chose qui représente ce qu’on appelle l’oxygène de la démocratie. Peut-être ça ne réduit pas cette histoire de nombre de mandat. Vous allez peut-être dire que nous sommes disposé à pouvoir gérer nos lois , définir le nombre de mandat. Nous sommes d’accord».
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