Un incident tragique s’est produit à Sonfonia-Casse lundi, 1er juillet dernier lorsqu’un enfant a été emporté par les eaux. Les efforts de recherche pour retrouver son corps restent encore vains. La mère prie pour retrouver son corps afin qu’il soit inhumé.
C’est dans le carré Da-Forêt, relevant du secteur Sonfonia-Casse dans la commune de Ratoma que Kaba KOUROUMA, âgé d’un an 10 mois, a été emporté par les eaux de ruissellement lundi, 1er juillet dernier. Au troisième jour de la disparition du petit KOUROUMA sa mère, dépitée, reste encore sans nouvelles.
« Je n’ai toujours pas vu mon enfant. Toutes mes prières, c’est que Dieu m’aide à retrouver son corps pour qu’il soit dignement enterré. C’est lui qui me l’a donné, c’est lui qui a repris son souffle. Hier [mardi, 2 juillet], le chef de quartier a fait venir une équipe des forces de sécurité. Il y avait d’autres responsables qui nous posé des questions sur les circonstances du drame », nous a confié Christine OUÉNDÉNO.
Mère de cinq enfants, Christine dit avoir appris la mort de son benjamin de retour des funérailles de sa grande sœur à Yimbaya. « J’étais aux funérailles de ma grande sœur. De retour à la maison, j’ai vu mes voisins à notre devanture. Ma fille aînée s’est mise à pleurer dès qu’elle m’a vue. Je lui ai demandé qu’est-ce qui explique cela ? Les voisins m’ont fait entrer à la maison. Ils m’ont de prendre courage car mon enfant a été emporté par l’eau. J’ai eu du mal à croire. J’ai perdu ma voix en pleurant ma sœur. Je n’ai pas eu la force de pleurer mon benjamin. Les gens ont dû me cacher de mon époux car je craignais sa réaction ».
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Nous sommes également approchés de sa voisine qui portait l’enfant au moment de l’incident. Elle même, pourtant des blessures un peu partout sur le corps, dit avoir été sauvée de justesse. « Nous étions en train de vendre. Quand la pluie a commencé à augmenter d’intensité vers 20 heures, sa grande sœur a voulu qu’on rentre à la maison. Je lui ai dit de me laisser porter au dos son petit frère (celui que l’eau a emporté). C’est en cours de route que l’eau m’a balayée les pieds, je suis tombée, l’eau m’a drainée sur une bonne distance. Je ne savais plus si l’enfant étais sur mon dos. Moi-même c’est les gens qui m’ont sortie de l’eau si non, j’allais subir le même sort. Je porte des blessures sur mes membres inférieur et supérieurs », explique Fatoumata DIALLO, les larmes aux yeux, ajoutant qu’elle avait beaucoup chéri le petit KOUROUMA. « Il était toujours dans notre maison. C’est lui qui m’a réveillée au matin de ce lundi. J’ai acheté du biscuit pour lui. C’est ce enfant qui est parti à jamais comme ça ! », relate-t-elle, fondant en pleure.
La pluie ravageuse du lundi 1er juillet a fait d’autres cas de mort à Conakry et environs. Pour l’instant, les autorités n’ont établi aucun bilan officiel.
À suivre !
Saa Joseph KADOUNO