Le Conseil national des Organisations de la Société civile (CNOSC) dit être déçu du communiqué du procureur général, Fallou Doumbouya relatif à l’arrestation de Foniké Mengué, de Billo BAH et plusieurs autres.
Alors que beaucoup pensaient à une arrestation régulière de Foniké Mengué et Bilo Bah par le pouvoir en place, dans un communiqué, le procureur se dédouane de toutes responsabilités dans cette affaire. Une situation qui inquiète les acteurs socio-politiques.
Interrogé ce samedi, 20 juillet 2024 par la rédaction de Guineepanorama.com à travers un de ses reporters, Gabriel HABA, secrétaire exécutif du CNOSC dit être surpris et déçu du communiqué du procureur général. « On est surpris et déçus du communiqué du procureur. Nous ne sommes pas contents, lorsque des citoyens peuvent se faire arrêter, kidnapper, enlever à tout moment, la justice qui doit garantir la sécurité nous dit qu’elle n’est pas au courant et qu’elle ne sait pas qui a enlevé les citoyens et des acteurs socio-politiques. Cela est inconcevable. Ça veut dire que tous les citoyens guinéens sont désormais dans une insécurité. Si on a applaudi l’avènement du CNRD parce qu’on est dans une situation d’insécurité et au niveau démocratique et au niveau social, surtout les plans. Il faut que l’Etat assure la population qu’elle est en sécurité.
Quand des citoyens sont enlevés, ce n’est pas cette communication qu’on veut entendre. C’est pour dire est-ce que désormais quand des citoyens sont interpellés, comment ils peuvent être rassurés que c’est de l’ordre de la justice ou ce n’est pas de l’ordre de la justice ? Après, la justice est capable de dire qui l’a enlevé. Donc c’est l’inquiétude majeure que l’on a. Est-ce qu’on va désormais accepter de se faire arrêter par n’importe quel agent de sécurité pendant que tu peux être surpris d’un communiqué de la justice pour dire qu’elle ne sait pas », a-t-il laissé entendre.
Gabriel Haba poursuit et fait des exigences. « Nous exigeons que l’Etat nous dise où sont nos camarades de la société civile et des partis politiques qui ont été enlevés. Il faut que l’Etat se bouge pour qu’on sache quelles sont les dispositions prises contre les enlèvements à répétition actuelle. Sinon ça va encourager les règlements de compte, ça va encourager ceux qui se font porter des tenues pour aller faire du mal. Parce qu’ après il n’y a pas de sanctions. Nous sommes inquiets de la situation. Nous allons travailler ensemble pour amener l’Etat à comprendre que nous ne sommes plus rassurés du point de vue sécurité dans notre société. C’est une affaire de sécurité nationale. On ne peut plus vivre dans un État si nous ne sommes pas rassurés. Le premier devoir d’un Etat, c’est la sécurité des citoyens », a t-il rappelé.
Il y a de cela 12 jours depuis que Foniké Mengué et ses camarades ont été enlevés. Depuis, c’est silence radio du côté des autorités sécuritaires.
Mamadou Mouctar SYLLA