L’Union des Forces Républicaines (UFR) a vivement réagi à sa suspension par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Dans un communiqué officiel daté du mardi 18 mars 2025, le parti de l’ancien Premier ministre Sidya TOURÉ a exprimé sa « stupéfaction et indignation », contre une mesure jugée « arbitraire » et contraire aux principes démocratiques.
La suspension de l’UFR intervient dans le cadre de l’évaluation des partis politiques menée par le MATD. Pourtant, le parti affirme s’être conformé à toutes les exigences légales, notamment celles prévues par la loi de 1991 sur les partis politiques. « Fidèle à sa ligne républicaine et à son engagement pour une Guinée démocratique et prospère, notre parti a répondu aux sollicitations administratives et s’est acquitté de toutes ses responsabilités », soutient le communiqué.
Malgré cette conformité revendiquée, l’UFR s’étonne de la sanction qui lui est infligée et regrette l’absence de motifs clairs justifiant cette suspension de 90 jours. « L’UFR ignore jusqu’à ce stade les motifs précis de cette décision », souligne le document, tout en rappelant que le respect des règles démocratiques impose que toute formation politique légalement constituée soit informée de manière formelle et détaillée des griefs qui lui sont reprochés.
L’UFR voit dans cette suspension une tentative d’« affaiblir, voire d’éliminer de la scène politique les partis les plus représentatifs du pays », en s’appuyant sur un communiqué des Forces Vives de Guinée datant du 14 mars 2025.
Cette mesure s’inscrirait, selon le parti, dans une volonté plus large du CNRD de restreindre l’espace politique à l’approche des échéances électorales.
Face à ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire », le parti appelle ses militants, sympathisants et l’ensemble des forces démocratiques du pays à se mobiliser contre cette décision. « Nous dénonçons fermement cette décision illégale et appelons à son annulation immédiate », exige le communiqué.
Malgré cette suspension, l’UFR réaffirme son attachement aux valeurs démocratiques et met en garde contre toute tentative d’instrumentalisation de l’administration publique à des fins politiques. « Nous restons debout, aux côtés du peuple de Guinée, pour continuer le combat pour la liberté, la justice et la démocratie », conclut le communiqué du parti.
La suspension de l’UFR intervient dans un contexte politique marqué par des tensions entre les partis d’opposition et les autorités de la transition.
La rédaction