Les réactions se multiplient au lendemain de l’annonce de la suspension suspension du préfet de Kankan parmi les défenseurs des droits de l’homme et des membres de la société civile. Ce mardi 8 octobre 2023, le chargé de communication de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH) et le coordinateur de la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG) ont salué cette décision, lors d’un entretien avec un reporter de Guineepanorama.com.
Suite à sa déclaration controversée du 2 octobre dernier, largement condamnée, le préfet de Kankan a été suspendu de ses fonctions par sa hiérarchie. Cette sanction est bien accueillie par plusieurs organisations de la société civile, notamment l’OGDH, dont le chargé de communication estime que la décision est judicieuse.
« Nous pensons que c’est une bonne chose dans la mesure où nul n’est au-dessus de la loi. Le principe d’égalité des citoyens devant la loi doit toujours prévaloir, quelles que soient les circonstances. Il est impératif que ceux qui gèrent les affaires publiques comprennent qu’ils sont les serviteurs du peuple, et non des maîtres ayant droit de vie ou de mort sur les citoyens. Nous espérons que le préfet sera entendu par les juges en charge de l’enquête sur la mort du médecin en détention. Cela doit également servir de leçon à tous ceux qui détiennent une parcelle du pouvoir d’État : ils ne sont pas au-dessus de la loi », a déclaré Alseny SALL.
Du côté de la MAOG, le coordinateur Mamadou Saliou BARRY partage cet avis, tout en appelant à des poursuites judiciaires contre le préfet. « La suspension du préfet de Kankan est un pas dans la bonne direction, marquant une prise de responsabilité face aux événements récents. Cela montre que les autorités reconnaissent la nécessité de respecter les droits humains et de favoriser un climat de dialogue. Cependant, une simple suspension ne suffit pas. Une enquête approfondie est essentielle pour établir les responsabilités et prévenir de tels incidents à l’avenir. Des poursuites judiciaires devraient être engagées pour servir d’exemple et renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. La justice doit être au centre des actions, afin de garantir un environnement où les droits de chacun sont respectés », a affirmé Mamadou Saliou BARRY.
Mamadou Mouctar SYLLA