Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a acté, ce lundi, la suspension du RPG Arc-en-ciel, le parti de l’ancien président Alpha CONDÉ. Cette décision, qui s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des partis politiques entamée en novembre 2024, marque une nouvelle étape dans le bras de fer entre l’ancien chef de l’État et les autorités de la transition.
Fidèle à son style combatif, Alpha CONDÉ a réagi avec virulence à cette mesure qu’il qualifie de « non-événement ». Dans un message Facebook adressé à ses partisans, il dénonce une tentative de musellement orchestrée par une junte qu’il juge « illégitime et impopulaire ». « Les forces du mal, la junte au pouvoir en Guinée, illégitimes et impopulaires, veulent vous faire taire. Elles tentent de vous imposer un choix qui n’est pas le vôtre : celui de la soumission et du renoncement », a-t-il déclaré avant d’assurer que « rien ni personne ne peut effacer notre engagement ni éteindre la flamme de notre combat ».
Malgré la dissolution de son parti, Alpha CONDÉ se pose en leader indéfectible de son camp et refuse d’abandonner le combat. Il exhorte ses militants à ne pas céder au découragement et à poursuivre la lutte pour ce qu’il considère comme une restauration de la souveraineté populaire. « Quelles que soient les circonstances, je suis et je resterai à vos côtés en tant que président de la République. Le combat continue plus que jamais et la victoire est certaine », martèle-t-il.
Cette réaction d’Alpha CONDÉ pourrait raviver les tensions entre les partisans du RPG et les autorités de transition. Si le gouvernement justifie la dissolution du parti par des manquements à la loi sur les formations politiques, cette décision est perçue par les proches de l’ancien président comme une volonté d’écarter définitivement son camp du paysage politique guinéen.
La rédaction