Dans un communiqué, le gouvernorat de Conakry a annoncé vendredi, l’organisation du tournoi de football en l’honneur du Général Mamadi DOUMBOUYA et ses acquis de la refondation. Pour l’Organisation guinéenne de Défense en droits de l’Homme (OGDG), les autorités devraient tirer des leçons du drame de N’zérékoré, survenu à la suite d’un événement sportif similaire. Il l’a fait savoir à travers un entretien accordé à notre rédaction ce lundi 16 décembre 2024.
Alors la guerre de chiffres continue sur le drame de N’zérékoré survenu lors de la finale du tournoi doté du trophée Général Mamadi DOUMBOUYA, le gouvernorat de Conakry annonce aussi une autre compétition dans ce sens. Le Coordinateur de la Cellule de communication de l’Organisation guineenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH) parle de mépris vis à vis des victimes de N’zérékoré.
« C’est tout simplement un mépris pour les victimes de la tragédie N’Zérékoré et leurs familles ! Une telle posture vient confirmer aussi le doute de ceux qui n’espèrent pas grand-chose de la part de nos autorités à œuvrer pour faire toute la lumière sur ces événements tragiques qui ont endeuillées une centaine de nos familles. D’ailleurs, comme le savez jusque-là, aucune sanction administrative ou disciplinaire n’a été prise à l’encontre des organisateurs de ce tournoi en dépit de l’indignation générale que cela a créé au sein de l’opinion. C’est à la fois regrettable et dommage quand on sait que le Président de la transition s’était engagé le 05 septembre à, non seulement lutter contre le culte de la personnalité, mais aussi à faire en sorte qu’aucun Guinéen ne meurt par le fait de la manipulation politique », a-t-il déclaré !
Poursuivant, l’activiste regrette le fait que les autorités ne tirent pas de leçon. « Nous trouvons que c’est très regrettable que nos dirigeants refusent toujours de tirer les leçons sur notre passé douloureux! Nous invitons nos dirigeants à respecter leurs engagements et à garantir les droits et libertés de nos citoyens de choisir librement leurs dirigeants pour que vive la démocratie et l’état de droit, gage toute stabilité institutionnelle durable », a-t-il regretté.
Mamadou Mouctar SYLLA