Une tragédie s’est produite à Enco5 (Lambanyi)ce samedi, 31 août 2024, lorsqu’un homme adulte, identifié comme Soumaïla BAYO père de trois enfants, a trouvé la mort de manière subite aux environs de 11 heures. Ce mécanicien de moto, bien connu dans le quartier de Mafanco, a succombé à une crise alors qu’il se trouvait à bord d’un mini-bus en direction de Madina. Plusieurs témoins et proches ont partagé leurs émotions et souvenirs en hommage à l’homme qu’il était.
« Nous sommes tous logés ensemble », témoigne Alpha DIALLO, voisin du défunt à Sonfonia. « Ce matin, nous nous sommes séparés. Moi, je partais au café et lui au travail. C’est de là-bas qu’on m’a appelé pour m’informer que BAYO est mort. Je suis très peiné », confie-t-il avec douleur.
Pour Lansana KOUYATÉ, ami proche de Soumaïla, la nouvelle est d’autant plus dévastatrice qu’il avait échangé avec lui la veille. « Hier, j’ai échangé avec lui vers 14 heures. Il m’a dit qu’il n’était pas allé au travail à cause de son malaise », raconte-t-il.
L. KOUYATÉ se souvient encore des mots de son ami concernant sa femme, restée à Siguiri après une dispute. « Aujourd’hui à ma grande surprise, on me dit que ton ami a fait une crise dans la voiture. J’ai trouvé qu’il était déjà mort. Il avait de la tension, il avait fait un AVC. Il était père de trois enfants. »
Sur place, un témoin de la scène, Mohamed KÉÏTA, se souvient des derniers instants de Soumaïla à bord du mini-bus. « Le monsieur, il était assis sur le côté gauche. Vous savez les magbanas [mini-bus], il y a toujours des barres de fer pour tenir. Maintenant, sa main s’est détachée de la barre et est tombée sur moi. Il s’est agrippé sur moi, » raconte Mohamed.
Son récit se fait plus poignant encore lorsqu’il décrit les efforts déployés par les passagers pour venir en aide à Soumaïla. « Le chauffeur s’est arrêté à Enco5 et on l’a débarqué. Certains disaient que c’était la tension – il respirait encore. »
Malheureusement, malgré les tentatives de massage et les gestes d’urgence, Soumaïla a rendu l’âme avant que des secours ne puissent intervenir.
Au moment où nous quittions les lieux, un des apprentis du défunt est arrivé en sanglo, inconsolable après avoir appris la mort tragique de son maître. Le corps a été remis au proche. Le chauffeur du Mini-bus lui, serait dans les mains du Comissariat Mobile d’Intervention et de Sécurité N°3 d’Enco5, selon certains témoins de la scène qui ont exprimé leur indignation face au manque de réactivité des agents pour secourir le le défunt. Pour quelle raison ? Le Commissaire central n’a souhaité faire aucun commentaire.
Saa Joseph KADOUNO