L’Union sacrée des Forces vives de Guinée a exprimé ses inquiétudes quant à la gestion de la transition en cours. Dans une déclaration rendue publique ce lundi 14 octobre 2024, la coalition a souligné ce qu’elle considère comme un non-respect des engagements pris par la junte au pouvoir. Elle a également mis en garde contre les conséquences d’un éventuel glissement du chronogramme convenu entre la Guinée et la CEDEAO, si un tel scénario venait à se concrétiser.
Lors de son intervention à la Maison de la presse de Conakry, ce même jour, l’Union sacrée des Forces vives de Guinée n’a pas mâché ses mots concernant l’évolution de la transition. Selon elle, il est évident que les autorités ne respectent pas le calendrier, qui devrait normalement se conclure au plus tard le 31 décembre 2024. « La Guinée risque de vivre une nouvelle période sombre de son histoire si la situation actuelle persiste », a-t-elle averti.
« Il nous incombe, en tant qu’acteurs politiques, de faciliter la conduite de la transition par le CNRD, malgré les retards délibérément orchestrés par certains responsables en charge des départements clés pour le retour à l’ordre constitutionnel », a déclaré la coalition.
Elle a donc invité le CNRD à reprendre le dialogue avec les acteurs politiques guinéens. « À ce jour, il est clair que les dix points définis ne seront pas achevés dans les délais impartis pour le retour à l’ordre constitutionnel, fixé au 31 décembre 2024. C’est pourquoi, afin d’éviter d’attendre cette date butoir sans solution, nous, en tant que formation politique, demandons au CNRD de convoquer la classe sociopolitique à une concertation. L’objectif de cette concertation, qui se veut objective et responsable, serait de réexaminer la durée et le chronogramme de la transition, dans le but de fixer des délais plus réalistes », a déclaré Dr Ibrahima Sory DIALLO.
L’Union sacrée des Forces vives de Guinée a dénoncé l’attitude de certains ministres, qu’elle accuse de « retarder volontairement » le processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Tamba Justin LÉNO