Posons la question fondamentale : quel futur désirons nous ? Notre peuple est actuellement otage d’une élite politique et culturelle, apologiste souvent de violence et méprisante, qui semble ignorer les principes et fondements mêmes de la démocratie. Depuis 2007, nous sommes coincés dans un cycle de violence et de débats binaires en Guinée.
Le 28 septembre 2009, a marqué une des périodes les plus sombres de notre histoire, causée par une lutte acharnée pour la conquête et l’exercice du pouvoir entre militaires et civils, qui a entraîné des violences inouïes. Les mêmes acteurs, armés des mêmes arguments, ont continué à semer le chaos, chacun aspirant à la Présidence de la République sans offrir de véritable vision pour le pays.
Après l’élection du PRAC, la situation n’a guère évolué, tant du côté du gouvernement que de l’opposition. Ce climat de crise permanente conduit inexorablement à des manifestations violentes, occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines, des tragédies ininterrompues qui continuent de semer désolation et désarroi parmi les pauvres civils sur les plus démunis comme si le malheur prenait soin de cibler les plus miséreux, une autre purge du sort. Entre 2015 et 2020, la lutte pour la conservation et la conquête du pouvoir s’est intensifiée, avec des discours et réflexes de moins en moins démocratiques, certains allant jusqu’à appeler l’armée à intervenir.
Du même auteur : Les Réformes d’envergure du Président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa KOUROUMA
L’événement du 5 septembre 2021, marquant un changement de régime, n’a pas non plus apporté le souffle d’air frais espéré. Bien que le CNRD ait proposé un espace de dialogue pour le moment pour une raison ou une autre cette offre politique n’a pas encore requéri l’assentiment général de tous les mouvements sociopolitiques, à sa place nous assistons impuissants chaque jour à la démarcation claire et nette de fronts pour le grand choc!
En effet, dans un passé pas assez lointain les antagonismes se sont vite révélés comme une lutte sans merci ou simplement résumée à un désir de renverser le régime du RPG ARC-EN-CIEL, sans un projet démocratique clair par la classe politique opposante d’alors ce qui fut fait autrement par un troisième larron ou une troisième dynamique en le CNRD !
Aujourd’hui, malgré les promesses de changement, nous sommes confrontés à un scénario similaire, où la quête de pouvoir demeure la seule préoccupation, dans un dialogue stérile. Il est impératif de garder la raison et de soutenir ce pouvoir militaire dans un cadre constructif, loin des émotions destructrices. Nous devons travailler ensemble pour bâtir une transition solide, même tenus d’incertitudes.
Il est temps d’apprendre des erreurs du passé. Nous devons éviter de reproduire les fautes qui nous ont conduits à cette impasse. Ensemble, ouvrons la voie à un avenir plus stable et prospère pour tous les Guinéens. La responsabilité nous incombe d’inscrire notre histoire dans une dynamique positive, au service et dans l’intérêt exclusif du peuple martyr de Guinée !
Ayons de l’amour et manifestons de la pitié pour ce peuple qui mérite maintenant de souffler un tout petit peu !
Vive la paix et la quiétude sociale !
Bonne fête de semaine de l’indépendance !
Soninké Diané
Consultant Formateur.
Cadre du Conseil National de la Transition ( CNT)
Tel: 622 57 48 60