Ismaël CONDÉ, ancien maire de la commune de Matam et membre du Bureau exécutif de l’UFDG, a pris position sur l’avenir du parti dans une déclaration publique, alors que certains responsables du parti doutent de son appartenance pour son soutien à la junte. Bien qu’il n’ait pas été officiellement exclu, ses propos résonnent comme un appel au changement, dans un contexte où l’UFDG traverse des turbulences internes.
« L’UFDG mène un combat existentiel. C’est maintenant ou jamais », déclare Ismaël CONDÉ sur sa page Facebook, insistant sur la nécessité pour le parti de se réinventer. Il souligne que le parti doit se « remettre en évidence en prônant un nouveau souffle à sa tête ».
Selon lui, il est temps de « tourner une page », en référence au président du parti Cellou Dalein DIALLO, qui, malgré le respect qu’il lui voue, représenterait aujourd’hui un « obstacle » pour l’avenir du parti.
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Ismaël CONDÉ de l’UFDG :«le pays ne peut pas continuer à être dirigé par une charte»
Ismaël CONDÉ met en lumière les difficultés judiciaires et l’exil prolongé de Cellou Dalein DIALLO, qu’il considère comme des freins majeurs. « Qu’on le dise ou non, sa situation judiciaire et son exil sont un grave handicap pour le parti », estime-t-il. Le report répété du congrès de l’UFDG, motivé par l’incapacité d’organiser cet événement sans la présence de Dalein, en est la preuve selon lui.
I. CONDÉ va plus loin, affirmant que Cellou Dalein est « pris en otage par le camp des radicaux », ceux qui croient qu’il est le seul capable de mener le parti à la victoire. Cependant, après trois tentatives infructueuses aux élections présidentielles, Ismaël CONDÉ suggère que l’avenir du parti reste incertain, surtout au vu de la situation personnelle de son leader.
L’ancien maire de Matam appelle Cellou Dalein DIALLO à prendre une décision historique pour sauver l’UFDG. « Il est temps pour lui, en tant qu’homme d’État qui a tout donné au parti, de penser à sa survie pour le bien de l’UFDG », conclut-il.
Ces propos qui outrepassent les mesures disciplinaires prises contre lui, risquent d’amplifier le débat interne au sein de l’UFDG, alors que les militants et cadres du parti réfléchissent à des approches plus probantespour les prochaines échéances électorales.
La rédaction