Lors de l’Assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR) ce samedi 1er février 2025, Sékou Tidiane CONTÉ, membre du bureau politique du parti de Sidya TOURÉ, a fustigé les incohérences au sommet de l’État, notamment sur la question des élections et du projet de nouvelle Constitution.
Dans sa prise de parole publique, Tidiane CONTÉ a relevé un contraste désolant entre les déclarations récentes du porte-parole du gouvernement et celles du ministre des Affaires étrangères. Alors que le ministre des Affaires étrangères avait affirmé que toutes les élections étaient prévues cette année, la sortie du porte-parole du gouvernement, indiquant que cela ne pouvait pas se faire, a semé le doute au sein de l’opposition. « Quand le président de la transition a dit ceci, le ministre porte-parole du gouvernement a dit cela. Donc, il y a une incohérence totale. Il n’y a aucune visibilité. Nous ne comprenons rien du tout. Ça fait trois ans qu’on en parle. Ça ne se passera pas sans nous ! Ça ne se passera pas sans Sidya TOURÉ », a martelé Sékou Tidiane CONTÉ.
Le cadre de l’UFR a également critiqué la manière dont la nouvelle Constitution est élaborée, estimant qu’elle n’a pas fait l’objet d’un consensus national. « Jusqu’à présent, qu’est-ce qu’on sait de cette Constitution ? Rien du tout ! C’est extraordinaire. Ça fait plus de deux ans qu’on en parle, on explique, personne ne comprend », a-t-il ironisé, reprenant la célèbre citation : « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Dénonçant l’opacité du processus, il s’est interrogé sur les nombreuses consultations menées sans aboutir à une compréhension claire du projet constitutionnel. « Il y a eu des séminaires, il y a eu des tournées. L’argent public, ça sort, ça rentre. Mais jusqu’à présent, ce n’est pas clair. Parce que ceux qui devraient être associés à sa rédaction, vous ne voulez pas dialoguer avec eux », a-t-il critiqué.
Sékou Tidiane CONTÉ a conclu en rappelant l’importance du dialogue dans la construction d’une nation stable et démocratique. « On ne peut pas développer un pays sans le dialogue », a-t-il insisté, appelant à une véritable concertation nationale.
Saa Joseph KADOUNO