Le 19 novembre restera gravé dans les mémoires des passionnés de football guinéens comme un jour de tristesse et de désillusion.
L’élimination du Syli National par la Tanzanie, sur un score de 1 à 0, a conduit à la perte d’un espoir précieux : celui de voir la Guinée participer à sa 15ème CAN au Maroc.
Un match qui aurait pu se solder par un nul, suffisant pour qualifier notre équipe, se transforme en cauchemar.
La tristesse de Guirassy, qui court après le Ballon d’Or, symbolisent la déception d’un pays qui espérait tant.
Cette élimination n’est pas seulement le résultat d’une défaite sur le terrain, mais également le reflet d’un échec de tout un système.
L’absence d’infrastructures adéquates a contraint la Guinée à jouer tous ses matchs à l’extérieur, laissant un goût amer d’injustice.
Nos stades, qui devraient être le sanctuaire de nos espoirs, ne respectent aucune norme, témoignant d’un manque d’investissement et de vision.
La définition d’une vraie politique sportive est essentielle, mais elle semble encore loin d’être atteinte.
La gestion du football guinéen est entachée par des luttes de clans au sein de la fédération, des problèmes de gestion des fonds, et une absence de planification stratégique.
Les journalistes opportunistes et les supporters souvent peu objectifs ne font qu’alimenter un cycle de critiques sans fondement, au lieu de soutenir une véritable réflexion sur le développement du football.
Les présidents de clubs, eux aussi, semblent souvent plus préoccupés par leurs intérêts personnels que par le bien-être de notre football.
Pour que le football guinéen décolle enfin, plusieurs pistes doivent être explorées.
D’abord, il est crucial de mettre en place une politique d’investissement dans les infrastructures sportives.
La création de stades modernes et conformes aux normes internationales permettra non seulement d’accueillir des matchs à domicile, mais aussi de renforcer l’identité nationale.
Ensuite, une gouvernance transparente et responsable au sein de la fédération est primordiale.
Cela implique une gestion rigoureuse des fonds et une lutte contre les pratiques clientélistes.
De plus, il est essentiel de redéfinir la formation des acteurs du sport , des jeunes talents, en investissant dans des académies de football qui pourront nourrir les équipes nationales.
Une collaboration étroite entre les clubs, la fédération, et les instances gouvernementales est nécessaire pour établir une vision commune.
Enfin, les supporters doivent jouer un rôle constructif, en adoptant une attitude positive et en soutenant les initiatives visant à améliorer la situation.
La Guinée a le potentiel de briller sur la scène africaine.
Il est temps de se rassembler, de dépasser les querelles et de travailler ensemble pour faire émerger un football guinéen digne de ses ambitions.
L’espoir n’est pas perdu, mais il doit être nourri par des actions concrètes et réfléchies.
L’avis d’un simple supporter qui aime son pays.
Triste wallahi
Idrissa BARRY, Consultant sportif