Les étudiants de l’université de Labé ont boycotté les cours dans la journée de ce jeudi 28 novembre 2024. Selon une source basée dans la ville que nous avons contactée, les étudiants ont protesté contre l’insécurité dont ils sont souvent victimes dans les dortoirs.
L’insécurité s’invite dans le milieu étudiant de l’Université de Labé. Fréquemment victimes, les étudiants cet établissement d’enseignement supérieur situé dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labé ont exprimé leur ras-le-bol ce jeudi. Selon un informateur, le cambriolage d’un d’entre eux a été la goûte d’eau de trop.
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Dans le même temps, un étudiant qui s’est confié à nos confrères de Africaguinee dans l’anonymat revient sur les faits. « Certains de nos camarades ont été agressés la nuit dernière ; les auteurs, connus de personnes, ont emporté un téléphone. Ce n’est ni le premier, ni le deuxième cas. C’est récurrent ici. Nous en subissons à tout moment. En plus des attaques nocturnes, certains vont à l’université pour suivre les cours ; à leur retour, ils trouvent que leurs chambres ont été cambriolées et vidées de leur contenu. Nous disons que c’est trop. Il fallait protester ce matin pour faire savoir que nous ne sommes pas d’accord et qu’il faut de la sécurité dans le village. Nous ne sommes que des pauvres étudiants à Labé. Ce matin nous avons demandé à nos amis de cesser les cours pour exprimer notre mécontentement au centre de Hafia où habitent la plupart des étudiants. C’est ce qui est à la base du mouvement de ce matin ; ce n’est rien d’autre. C’est une protestation pacifique, nous n’avons pas perturbé la circulation, c’est juste entre étudiants que nous avons décidé de protester sans aller à l’université », explique t-il.
L’Administration de l’université dit comprendre la colère des étudiants. Un autre responsable s’est confié en ces termes : « En fait, les étudiants expriment un ras-le-bol contre le phénomène d’insécurité dont ils sont victimes dans la commune rurale de Hafia et non au sein de l’université contre des encadreurs comme certains le prétendent. Ils réclament plus de sécurité dans leurs habitations et quartiers parce qu’ils sont souvent victimes de vol ou de rapt de téléphone quand ils marchent la nuit. A cause de cela nous sommes venus faire une rencontre d’urgence avec eux afin de trouver une solution. Pour cela nous avons arrêté les cours aujourd’hui dans le but de régler le problème dans le calme », s’est confié un responsable.
Mamadou Mouctar SYLLA