La haute autorité de la communication (HAC) veut interdire la présence des Web TV sur des bouquets de diffusion. C’est qui ressort d’une récente rencontre entre l’organe de régulation et les diffuseurs d’images. Le Président du Reseau des médias sur internet en Guinée (REMIGUI) n’est pas opposé à cette initiative mais pense qu’il est désormais nécessaire de faire évoluer la loi sur la Liberté de la presse afin qu’elle s’adapte à la réalité.
Dans un entretien accordé à Guineepanorama.com ce mercredi 27 novembre 2024, le président du REMIGUI affirme que les Web TV ne sont pas reconnues par la loi. C’est pourquoi il soutient que si la HAC constate des défaillance dans leur fonctionnement, l’institution est en plein droit d’interdire leur diffusion.
« Pour le moment, il y a un vide juridique par rapport aux Web TV. La loi en vigueur, la L002 que vous indiquez, n’en parle pas. C’est un nouveau type de média qui a émergé récemment mais qui n’est pas reconnu par la loi. Et quand c’est comme ça, la Haute Autorité de la Communication, l’organe en charge de la régulation des médias a l’obligation de faire respecter la loi en la matière. C’est donc son droit de dire aux diffuseurs de ne pas diffuser les programmes d’un « media » non reconnu par la loi », a-t-il déclaré.
La technologie est en perpétuelle mutation. Alors que la loi qui encadre le journalisme en Guinée est vieille de 14 ans. Thierno Amadou CAMARA espère que l’avant-projet de noivelle Constitution en vulgarisation, une fois adoptée prendra en compte les nouveaux types de médias.
« Maintenant, je pense que ça devient de plus en plus urgent de revoir la loi pour la faire évoluer aussi. Elle date de 2010 et il y a une évolution notamment dans le domaine de la technologie et de l’accès à internet. Ces réformes législatives sont prévues d’ailleurs au niveau du ministère de l’information et de la Communication. Mais je pense qu’il faudra attendre le référendum constitutionnel annoncé. Si l’avant projet de nouvelle constitution est adopté, il y aura forcément de nouvelles lois organiques non seulement pour l’encadrement du secteur de la presse mais aussi pour l’organisation et le fonctionnement de l’instance en charge de la régulation des médias. A cette occasion, il faudra impérativement prendre en compte les nouveaux types de médias », a-t-il signifié.
Certes, même s’il y a parmi elles qui ont une autorisation mais la diffusion est limitée estime le vice-président du conseil d’administration de la maison de la presse.
« Par ailleurs, c’est possible que certains Web TV aient reçu des documents spéciaux juste pour leur permettre de pouvoir travailler en attendant. Si c’est le cas, les promoteurs devraient respecter alors leur régime spécial. C’est-à-dire que si par exemple l’autorité leur a dit qu’ils peuvent exister en attendant mais qu’ils ne doivent pas faire une diffusion à grande échelle notamment à travers Cana+ ou Startimes, ils doivent respecter cela », a t-il indiqué.
D’ors et déjà, les diffuseurs ont pris l’engagement devant la HAC de se conformer à ses directives.
Mamadou Mouctar SYLLA