Les tensions vont crescendo entre le Comité national du Rassemblement pour le Développement (CNRD) et les Forces vives de Guinée (FVG). Dans une déclaration, parue ce samedi 13 juillet 2024, elles (les FVG) accusent le CNRD d’avoir violé la Charte de la Transition, qui fait office de constitution depuis son entrée en vigueur. Dans la même déclaration, les opposants aux tombeurs d’Alpha CONDÉ soulignent, selon eux, des violations des droits de l’Homme, des atteintes à la liberté de la presse « illustrées » par la fermeture de certains médias, l’arrestation des leaders du FNDC et « la volonté à peine voilée de la junte de conserver le pouvoir ».
Pour ces motifs, les FVG souhaitent mobiliser la population guinéenne. « Les Forces Vives de Guinée invitent |’ensemble des citoyens Guinéens, toutes sensibilités confondues, de l’intérieur comme de l’extérieur, à se mobiliser pour exiger :
• le retour à ‘ordre constitutionnel par l’organisation d’élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre 2024,
• la libération sans délai de Foniké Mengue et Billo Bah illégalement détenus,
• l’abandon des poursuites judicaires fantaisistes contre les acteurs politiques et de la société civile,
• la restauration des libertés fondamentales notamment la liberté de la presse et celle de manifester dans les rues et sur les places publiques », ont-elles écrit.
Dans leur déclaration, les Forces Vives de Guinée ne précisent aucune date pour la tenue de ces manifestations de rue.
Depuis leur arrivée au pouvoir en septembre 2021 après un coup d’État réussi contre Alpha CONDÉ, les nouveaux dirigeants de la Guinée ont interdit les manifestations de rues pour ou contre eux.
Saa Joseph KADOUNO