Le gouverneur de la région administrative de Kankan vient d’émettre une note circulaire interdisant formellement la transhumance transfrontalière entre la Guinée et le Mali. Cette décision, qui intervient dans un contexte de tensions et de difficultés de gestion du mouvement du bétail, s’inscrit dans la droite ligne d’une interdiction similaire prononcée par l’État guinéen fin janvier pour des raisons de sécurité.
Dans sa correspondance adressée aux préfets de Kankan, Kouroussa, Kérouané, Mandiana et Siguiri, Général Moussa CONDÉ rappelle l’existence d’un protocole inter-États ratifié par la Guinée et le Mali sous l’égide de la CEDEAO, visant à réguler la transhumance. Toutefois, les difficultés rencontrées des deux côtés de la frontière ont conduit les autorités guinéennes à suspendre toute activité de transhumance jusqu’à nouvel ordre.
Le gouverneur a fixé un ultimatum clair : tous les troupeaux de zébus maliens doivent quitter le territoire guinéen d’ici le mardi 15 avril 2025, sous peine de sanctions plus sévères en cas de non-respect de cette directive.
Cette interdiction risque d’avoir des répercussions économiques et sociales importantes, notamment pour les éleveurs transhumants maliens, qui comptent sur ces déplacements saisonniers pour nourrir leur bétail. Elle pourrait également raviver des tensions entre agriculteurs et éleveurs dans les zones concernées.
Reste à savoir comment cette mesure sera appliquée sur le terrain et si des négociations seront entreprises entre Conakry et Bamako pour trouver une issue concertée à cette situation.
La rédaction