Mis en liberté surveillée pour des raisons de santé, Abdoulaye Bah, membre du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a été arrêté hier, et conduit à la maison centrale de Conakry, pour avoir «violé» des termes et conditions du régime de semi-liberté, selon la Directoon Nationale de l’Administration pénitentiaire. Intervenant dans l’émission “Mirador” ce mardi, le Président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), reproche à ce cadre du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, d’avoir mal utilisé un privilège, qu’il aurait pu utiliser « avec beaucoup d’intelligence ».
A l’entame de ses propos sur ce sujet, Bah Oury a clairement fait savoir que ce qu’il va dire «ne sera pas tendre pour M. Abdoulaye Bah.»
Selon l’ancien ministre de la reconciliation nationale, la liberté conditionnelle « n’est pas la liberté totale» , donc, estime-t-il «il faut faire preuve de retenue et de responsabilité lorsqu’on bénéficie d’une mesure d’assouplissement des conditions d’incarcération. Par ce, nous sommes en train de nous battre pour que ces dispositions puissent être élargies à d’autres détenus politiques qui croupissent en prison depuis plusieurs mois. En faisant des déclarations à caractère politique, ça décourage et ça fait que la situation risque d’être compliquée pas pour M. Abdoulaye Bah, parce qu’il assume ce qu’il a dit, mais, personnellement ce qui m’importe le plus c’est la situation des autres détenus qui n’ont pas encore bénéficié d’une liberté conditionnelle et nous ne savons pas encore à quel moment le procès pourrait se tenir.»
Le conseiller de l’actuel chef de file de l’opposition, dit avoir trouvé qu’Abdoulaye Bah « a manqué de sens de retenue et d’opportunités. Lorsqu’ on est allé lui rendre visite, on a vu son père qui a agit, je pense que toute ces personnes auraient souhaité l’avoir à leur côté que de le voir retourner en prison alors qu’il avait bénéficié d’un privilège qu’il aurait pu utiliser avec beaucoup plus de d’intelligence».
Saïdou Gaya /guineepanorama.com