Depuis ce lundi 23 Mai, l’ensemble des membres du gouvernement guinéen se trouve dans la ville de N’zérékoré pour toucher du doigt les réalités de cette localité. Une série de rencontre a lieu avec l’ensembles des couches sociales. Ce mercredi, le premier ministre Mohamed Béavogui était face aux jeunes a qui il a adressé un langage de vérité sur les manifestations de rue et la gestion de nos mines, dans le passé.
Parlant des manifestations violentes que le pays a connu, le premier ministre guinéen déconseille aux jeunes de se faire tuer pour d’autres.
« ça fait mal au coeur, quand vous regardez les réseaux sociaux ou la télévision et que vous voyez des enfants mourir, des enfants brulés, des enfants blessés, des maisons qui sont détruites, ça fait mal, très mal quand vous êtes assis au pays des étrangers. Les gens se demandent mais pourquoi ça doit arriver ? Mais qui sont victimes, les premiers ? Ce sont les jeunes, oui ou non ? (la foule crie, Oui!). Ce sont les jeunes, les premiers, qui sont blessés ou qui meurent, oui ou non ? (la foule scande, à nouveau, oui). Est ce que vous allez accepter de continuer à vous faire tuer pour quelqu’un ? (Non, répond la foule) Sortez de ça, ne mourez pas pour quelqu’un, mourez pour vous même. Et vous même, c’est votre avenir » dira t-il aux jeunes.
Poursuivant, Mohamed Béavogui rappelle à l’auditoire les ambitions du président de la transition pour la Guinée et la jeunesse.
« Le colonel est la pour vous, il est avec vous, il veut créer les conditions pour que vous puissiez avoir un pays normal. un pays qui a de l’eau, e l’électricité, des écoles, du téléphone, des maisons et des jeunes qui sont heureux. Et un pays ou quand les mines sortent, elles servent le pays » essaie de rassurer le chef du gouvernement.
Sur la question des mines, il fait une révélation assez troublante.
« L’année dernière, nous avons exporté 100 millions de tonnes de bauxites, vous savez ce que ça représente ? Entre 6 et 8 milliards de dollars. Vous savez ce que la Guinée a gagné dedans ? (Non, dit la foule) Presque rien. C’est ça la réalité, très peu. Même pas un dixième, même pas le vingtième. Pendant ce temps, il n’y a pas de routes, il n’y a pas d’école » révèle monsieur Béavogui devant un public stupéfait.
Cette sortie du premier ministre n’a pas laissé indifférent certains acteurs sociopolitiques qui n’ont pas tardé à réagir. Pendant ce temps, le gouvernement poursuit sa série de prise de contact dans la région forestière. Ce jeudi 26 Mai au lieu le conseil des ministre, en présence, normalement du chef de l’Etat à N’zérékoré.
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