Une tension règne, depuis ce samedi matin à Kendoumaya, le village qui abrite le monastère de l’église catholique de Guinée. Les moines et les prêtres seraient pris en otage par des villageois, fortement, mobilisés.
Au centre de l’histoire, une affaire domaniale, des villageois qui réclament à l’église catholique un domaine de 5 hectares qui aurait été bradé par des fils de la localité.
La rédaction du site d’information guineepanorama.com a pu entrer en contact avec l’un des curés retenus dans l’enceinte du monastère. Le père François SYLLA, responsable du séminaire, revient sur les faits.
« Ce domaine, dont il est question, est de 5 hectares et il est contigu au monastère de Kendoumaya. Nous l’avons, légalement, acquis en 1996 avec la famille Kaloko Camara. Certains, parmi les signataires du document, à l’époque, sont encore vivants et ils sont d’ailleurs les meneurs de la contestation. Il s’agit de l’ancien chef secteur Ousmane Camara, le meneur du mouvement est Badara Camara qui était aussi signataire.
Tout a commencé au début de la semaine, le lundi, nous avons projeté de sécuriser le domaine en faisant une clôture. Pour cela, on a adressé des lettres d’information pour une demande de couverture aux autorités préfectorales. Lorsque nous avons entamé les travaux, la population s’est soulevée, certains disaient que les chrétiens ont récupéré leur domaine. Ils nous ont empêché de travailler ce jour-là.
Aujourd’hui, ils sont revenus pour bloquer les accès du monastère, ils chantent et dansent. Il y a au moins deux mille personnes, certains ont des gourdins, d’autres ont des coupecoupes, nous sommes pris en otage » a-t-il relaté au téléphone.
A la question de savoir pourquoi ces villageois réclament t-ils ce domaine, le père François nous confie.
« Ils réclament le domaine de 5hectares, ils disent qu’ils veulent y construire une école, une mosquée et d’autres édifices, pour eux, nous avons acquis gratuitement ce domaine, même celui sur lequel le monastère est construit. Pour le monastère, c’est un domaine de 22 hectares qui relevaient du contentieux franco-guinéen, l’État guinéen a fini par le récupérer, il l’a exploité avant de l’attribuer à l’église catholique par arrêté numéro 7908 datant du 20 Septembre 1993. C’était un domaine agraire qui appartenait au ministère de l’agriculture.
Il y’a de la manipulation et de l’instrumentalisation, c’est un mouvement bien préparé qui agit au nom de certains fils ressortissants à Conakry et de l’association Labé Sanyi dirigé par des cadres. Ils avaient un ordre de mission signé par le préfet de Coyah » a t-il dit.
Pour clore, notre interlocuteur a exprimé son inquiétude à cette situation. Aux dernière nouvelles, l’archevêque e Conakry, Vincent Koulibaly s’est rendu à Coyah pour tenter de sensibiliser les populations.
Antoine/ guineepanorama.com
C’est tres triste de voir les chrétiens persécutés de la sorte.
Ils faut que l’autorité prend sa responsabilité.