Au cours de l’entretien qu’il a accordé à Rfi et à France 24, ce mardi 06 Octobre 2020, la question du rapport d’Amnesty International a été abordée. Le président guinéen, comme à ses habitudes, s’est montré déçu de cette institution qu’il juge partiale et non crédible.
Au lieu de répondre, précisément, à la question qui lui a été posée, Alpha a abordé le sujet des violences de N’Zérékoré qui n’était pas l’angle d’attaque des journalistes.
Question des journalistes de Rfi et de France 24 à Alpha Condé : Il y’a une question qui se pose avec un rapport récent d’Amnesty International qui affirme qu’au moins 50 personnes sont mortes, 200 ont été blessés entre Octobre 2019, Juillet 2020, ils parlent des répressions contre les manifestations. Ce rapport souligne la responsabilité des forces de l’ordre.Alors, une question toute simple mais grave, Pourquoi, il n’y a t-il jamais d’enquête ou de sanction contre les policiers ou les militaires qui tirent à balle réelles sur les gens ?
Réponse d’Alpha Condé : « Ecoutez, moi je ne prends pas Amnesty International au sérieux. Ils font des enquêtes à charge. Vous venez, vous n’interrogez pas le gouvernement pour savoir. Je vous fais remarquer qu’il y’a des gens qui étaient habillés avec des gris gris comme des fétiches en disant que ce sont des anti-balles, en disant qu’ils vont attaquer le camp à N’Zérékoré. ils sont actuellement en prison à Kankan et ils ont reconnu.
Ce sont des mensonges, monsieur le président ? (relance le journaliste)
« Amnesty fait des rapports unilatéraux, ils ne font pas des enquêtes, s’ils faisaient des enquêtes, ils auraient vu que la plupart des gens qui ont été tués à N’Zérékoré, ont été tués par des gens sont venus du Libéria et de Kénéma. On a arrêté un certain nombre d’entre eux qui sont actuellement jugés. Il y’a certains qui n’ont pas tiré qui ont été libérés, ceux qui ont reconnu qu’ils ont tiré sont encore en prison » a précisé le président guinéen.
Décryptage signé Antoine K./ guineepanorama.com