Suite à l’incident survenu à la clôture du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo ( FEMUA) qui était à sa 13e édition, une série de réactions a eu lieu pour qualifier l’attitude de Koffi Olomidé qui a quitté le podium, après 20 minutes de prestation. Interrogé à ce sujet, Asalfo le promoteur de l’événement, a parlé d’un verre cassé qui n’avait aucun impact sur le festival.
En réaction à cette sortie du leader du groupe Magic système, Koffi Olomidé, sur Africa Radio, a parlé d’un manque de respect à son égard.
Lisez ce long extrait de son intervention sur Africa radio.
《Je voudrais franchement prendre à témoin toute la Côte d’Ivoire, tous les Africains qui nous écoutent. Je voudrais prendre à témoin les patrons de RFI, de France24 et de Jeune Afrique. Dans mon entendement, les journalistes sont sensés relayer la vérité, la réalité. Ils ne devraient pas écrire des choses et dire des choses parce qu’ils ont des attaches et des amitiés avec certains au détriment des autres.
Quand j’ai terminé ma prestation au FEMUA vers 7 heures du matin, il restait encore, à peu près, 1000-2000 personnes. J’ai salué le public, je suis rentré à l’hôtel. J’ai reçu vers 10 heures, un message de A’salfo de Magic System qui est, je crois, le créateur du festival et celui qui m’a demandé [ euh… ça c’était pour la troisième fois qu’il me demandait de venir à ce festival ], j’ai reçu un message touchant de sa part qui m’a réconforté. Il a écrit : » Je suis désolé cher aîné, j’avais prévu que tu passes vers minuit- 1heure du matin, mais les retransmissions en direct télé nous ont mises en retard de 2 heures ect… ect… « . Et puis je l’ai aussi entendu dire après… que nonnn on ne devrait pas oublier le festival, la fête au profit d’un verre, d’une petite bouteille qui se serait cassée.
J’ai ressenti ça comme une sorte d’insulte ! Je ne peux pas accepter qu’A’salfo dont je suis le parrain [moi j’ai été le parrain de Magic System au Zénith. La première fois qu’ils ont joué en France, ils m’ont demandé d’être leur parrain. J’ai donc parrainé ce groupe]
Je ne peux pas accepter qu’avec l’âge que j’ai, avec ma petite expérience, ma petite reconnaissance dans toute L’Afrique, qu’A’salfo se permette, en parlant de moi, de faire illusion à une petite bouteille cassée. Je n’accepte pas ça du tout.
Je n’accepte pas aussi que l’un des grands journalistes de Jeune Afrique que je connais bien relaie des choses sans vérification…
Moi j’existe, personne ne m’a appelé, personne ne m’a demandé mon avis, il ne se passe rien.
J’ai eu un contrat dans lequel il n’y avait pas de durée de prestation. Il y avait une date, le 11 septembre. Mais on m’a fait jouer le 12 septembre, j’ai joué.
Maintenant, le problème, le grief, le grand péché de Koffi Olomide c’est soi-disant d’avoir joué pendant seulement 20 minutes. Ce qui est faux et archifaux ! Mais moi, devant le juge, devant Dieu et devant les hommes, je dis que non, je suis venu, j’ai presté et j’ai honoré mon contrat du 11 septembre, je l’ai honoré le 12 septembre sans que quiconque ne m’ait demandé de la faire.
Je suis arrivé à Abidjan, je n’ai pas vu une seule seconde celui qui m’a fait venir, A’SALFO. Je ne l’ai pas vu. J’ai rencontré deux autres membres de Magic System dans les loges vers 5heures du matin, et ils mon rassuré que non, ton hôte A’salfo viendra te voir…
Moi aujourd’hui, j’en suis à me poser la question : en général, on me dit que Koffi est en retard. Je sais qu’à Abidjan, les concerts c’est toujours 20h, 21h, 22h au plus tard… Moi j’étais prêt dans ma suite à 19h parce que je ne voulait pas que cette messe recommence. Et c’est à moment là que quelqu’un vient me dire que non, toi tu vas passer à 4h30 du matin. Ah bon ? 4h 30 du matin ? Pourquoi ? Et qu’est-ce je vais faire de 20 h maintenant jusqu’à 4h 30 ? Dormir ? Je risque de dormir plus longtemps… Bon, je dors quand même pour me réveiller à 2h 30. Effectivement, tout le monde était prêt, et à 3h 45, j’étais dans les loges…
Et puis, il était 4h 30, rien ! 5h, rien !
A 6h 22 du matin, quelqu’un vient me dire c’est le moment de monter. On s’est regardé, je suis quand même monté. Je voyais des marrées humaines entrain de partir. J’ai presté 32 ou 33 minutes, à peu près la même chose que tout le monde. Parce que ce n’était pas du tout un concert de Koffi [on n’oublie aussi de le dire aux gens]. C’était un festival où chacun avait une petite tranche de temps. J’ai joué, j’ai même commencé par rendre un hommage à Magic System, en interprétant la chanson PREMIER GAOU, et à la fin j’ai salué le public qui dansait, qui applaudissait normalement puis je suis descendu. Quel est donc ce grief qui mérite que une institution comme Jeune Afrique, une institution comme RFI, une grande institution comme France 24, par le canal de quelques journalistes, s’en prennent à moi, en me traitant de tous les noms ? Je pense, avec ce que j’ai fait pour L’Afrique, mériter un peu de considération. Et si j’ai fauté, parce que je suis humain, je peux fauter, je pense que la moindre des choses est qu’on me pose aussi des questions pour avoir ma version des faits 》
propos retranscrits par #FIRST_Magazine